L’iPad, coup marketing ou Révolution technologique ?
Effervescence
La sortie d’un produit Apple tient du cirque. Immanquablement. Et la sortie de la tablette iPad, en avril dernier n’a pas dérogé à la règle. Tout était en place : des mois de buzz, des fans hystériques, le retour de Steve Jobs après ses problèmes de santé et, élément ultime de dramaturgie, le conflit avec Adobe dont l’Ipad n’intègrera pas la technologie Flash pourtant omniprésente sur le web (lire « Thoughts on Flash » de Steve Jobs).
Malheureusement, toute cette effervescence cache les enjeux technologiques de l’iPad et lui donne un air de coup marketing qu’il ne mérite pas. Tout comme l’iPhone en son temps. Qu’on aime ou qu’on déteste Apple, on doit tout de même reconnaître à la firme à la pomme qu’elle s’est faite une spécialité d’être en avance sur son temps. L’Apple II, le Mac, le PowerBook ou l’iMac ont changé les standards de l’industrie IT. Là encore, l’iPad ne déroge pas à la règle.
Nouvelle révolution technologique
Car l’iPad, et autant l’iPhone et autres smartphones avant lui, ont lancé la Révolution des ordinateurs de poche. Une Révolution à la mesure de celle du PC dans les années 80 ou de l’internet dans les années 2000. Alors que l’ordinateur portable reste un outil professionnel et change peu les usages, smartphones et tablettes s’approprient tout le côté loisir de l’ordinateur (navigation internet, musique, lecture…).
Pourtant, cette fois-ci, pas de folie boursière comme pour l’internet. Cette Révolution est rampante. Au premier abord, smartphones et tablettes n’apportent pas de véritable innovation : les smartphones sont présentés comme des téléphones aux fonctionnalités avancées et les tablettes existent depuis 20 ans.
La vraie innovation est la connexion à internet. Sans elle, smartphones et tablettes ne sont que des coquilles vides et c’est pour cette raison que les organizers, dont le principe est le même que les smartphones, n’ont jamais eu le succès escompté. Steve Jobs l’a avoué, il a eu l’idée de l’iPad avant celle de l’iPhone mais il fallait, pour que l’iPad ait un intérêt, un réseau 3G global que lui a offert l’iPhone. Le PDG d’Apple a suivi l’une des lois universelles des nouvelles technologies : « Avoir un succès commercial avant d’être un visionnaire. » L’iPhone a clairement ouvert la voie.
Les évolutions à venir
Cependant, il faudra encore quelques innovations importantes pour que l’iPad et autres tablettes deviennent des ordinateurs personnels à part entière. En matière de puissance tout d’abord. Steve Jobs justifie l’absence de technologie Flash sur l’iPad par sa trop grande gourmandise en mémoire vive, ce qui en dit long sur les capacités actuelles de l’appareil.
En matière de développement d’applications ensuite. L’iPad fonctionnant en système fermé, les freewares ne sont pas les bienvenus et le succès de l’Appstore d’Apple confirme que payer pour des logiciels n’est plus un tabou. A mesure que les performances des tablettes vont augmenter, les possibilités de développement d’applications vont exploser, d’autant que les tablettes sont amenées à devenir l’ordinateur personnel principal, bien avant les PC fixes ou portables.
Concernant l’écran enfin. Les écrans d’ordinateurs ont cet inconvénient qu’ils génèrent de la lumière et découragent la lecture. Les écrans de tablette ont la simplicité suffisante pour évoluer jusqu’à devenir complètement inoffensifs pour les yeux, condition indispensable au développement des ebooks et news en ligne. Les écrans devraient également acquérir une certaine souplesse pour perdre de leur fragilité et pouvoir être manipulés plus facilement. Sony a déjà inventé un écran qui s’enroule (lire l’article du Figaro.fr).
Nul doute que les chiffres de vente astronomiques avancés par Apple (1 iPad se vend toutes les 3 secondes) précipiteront ses avancées technologiques et que dans quelques années, quand nous auront tous nos iPad dans nos sacs, on aura réellement pris la mesure de cette Révolution. En attendant, le marché est ouvert et croît de manière exponentielle, en toute discrétion.
R.C.
http://lesrevolutionnaires.fr/
😉
Non mais ça c’est le pompon… La famille historique des contre-révolutionnaires qui se disent maintenant de l’autre bord… Je ne rigolerais bien de ces gugus, mais là j’ai plutôt envie de sortir la guillotine…
haha J’étais sûr que ça te plairait
Si si, je l’ai lu! Mais pas très bien, je dois l’avouer, donc je veux bien te payer une bière! Tu es critique sur l’Ipad tout au long de ton article, mais cette utilisation galvaudée du terme de Révolution (alors que l’on se trouve dans LE pays de la la Révolution!) à toujours tendance à me rendre hystérique. Ça me rappelle trop la pub de l’Oréal, où une blondasse veut faire « la guerre aux cheveux cassants et aux pointes sèches »., ou le fait que beaucoup de gens portent des t-shirt du Che en pensant que c’est Bob Marley.
Je déteste le marketing!!! Il pourrit le cerveau des gens en les rendant superficiels et futiles!
Ah mais le mot « Révolution » n’appartient à personne.
« Il pourrit le cerveau des gens en les rendant superficiels et futiles! » Quelle condescendance vis-à-vis des « gens » ! Serions-nous tous des petits enfants ne sachant pas faire la part des choses ?
Peut-être!
L’iPad une Révolution ?
Comment est-il possible de se poser la question? L’iPad n’est qu’un gadget de plus. Des tas d’objets de la sorte existent depuis longtemps. Mais le simple fait que la question soit posée répond au moins à cette interrogation: le marketing détruit-il notre capacité à penser le monde autrement?
Je te parie une mousse que t’as pas lu l’article.
« Le marketing détruit-il notre capacité à penser le monde autrement ? » : Autrement dit, si les gens ne pensent pas le monde comme tu penses, c’est parce qu’ils seraient conditionnés par le marketing, les médias, etc. ?