Le parti Républicain aurait trouvé le moyen de battre Barack Obama en 2012 ; la Pennsylvanie est au cœur de l’assaut du GOP.
Les républicains ne chôment pas et débordent d’imagination dans l’optique des élections présidentielles dans un an. Alors que Barack Obama tente d’éteindre l’incendie sur les places financières, les Républicains entendent changer les règles électorales pour les prochaines échéances électorales. La charge est provenue de l’État de Pennsylvanie, un « swing state » mais aussi un collège électoral qui détermine généralement l’issue de l’élection présidentielle. Mais depuis l’élection de 1988, l’État échappe constamment aux républicains au profit des démocrates. Une initiative républicaine pourrait modifier considérablement le paysage politique étatsunien.
Le paysage politique local s’est modifié à l’occasion des élections de mi-mandat. À cette occasion, l’assemblée de Pennsylvanie est contrôlée majoritairement par les républicains. Le Sénat, composé de 50 élus, est dominé par 30 républicains, alors que la Chambre des représentants est composée de 112 élus républicains contre 91 élus démocrates. Cette législature qui court jusqu’en 2013 s’apprête à modifier les règles électorales pour les élections présidentielles. D’ores et déjà, le gouverneur républicain, Tom Corbett, appuie l’initiative des élus républicains.
Le projet consiste à modifier le système de répartition des votes du collège électoral. Jusqu’à présent, lorsqu’un candidat remporte un État, il remporte l’intégralité des votes du collège électoral. Les républicains veulent casser ce système intégral des votes (21 votes pour la Pennsylvanie) en lui préférant une répartition des voix proportionnelles selon les voix obtenues dans les districts congressionnels. L’exemple de l’élection présidentielle de 2004 est saisissant dans l’analyse républicaine. Lors de cette élection, John Kerry, candidat démocrate, a remporté de justesse l’État avec 50,92% des suffrages contre 48,42% à George W. Bush. Or, ce dernier remportait 54 des 67 comptés de l’État. Un élément qui souligne l’opposition entre les zones rurales et les comtés fortement urbanisés; donnée perceptible sur l’ensemble du territoire étatsunien.
Comme le souligne le spécialiste du collège électoral, John Fortier, « il serait plus difficile pour les démocrates de gagner dans une élection serrée ». Cependant, certains républicains ne sont pas convaincus de cette initiative craignant qu’une telle manœuvre puisse se retourner contre eux. Les démocrates dénoncent ce projet comme Daylin Leach, sénateur démocrate de Pennsylvanie, qui y une attitude « obscène » y percevant « une tentative d’arranger les futures élections présidentielles ». Mais en possédant une maîtrise complète de l’assemblée de cet État, les républicains ont la voie libre sans aucun blocage possible pour les élus démocrates. Cette initiative, née à Harrisburg, semble encourager d’autres États républicains à entreprendre une démarche similaire. Depuis la Maison-Blanche, Barack Obama n’a aucune maîtrise sur ce changement électoral, encore hypothétique ; mais son éventuelle application mettrait en péril sa réélection.
Revue de presse par le Huffington Post (in English) :
F.V.
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